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La maladie de décompression (MDD) et l’accident de décompression (ADD) simplement expliqué

La maladie de décompression (MDD) et l’accident de décompression (ADD) simplement expliqué

Table des matières

C'est quoi la différence entre la maladie de décompression et l'accident de décompression ?

La maladie de décompression (MDD)

La maladie de décompression (MDD) est un terme général englobant l’accident de décompression (ADD), terme souvent évoqué en plongée sous-marine.

La maladie de décompression arrive lors d’une diminution rapide de la pression (sujet traité plus loin dans l’article) elle provoque la formation de bulles de gaz dans les tissus ou dans le sang.

Les symptômes de l’accident de décompression peuvent être :

  • Des démangeaisons
  • Des éruptions cutanées
  • Des douleurs articulaires
  • Des troubles sensoriels
  • La paralysie
  • La mort

L'accident de décompression (ADD)

On distingue deux types d’accident de décompression (ADD) :

  • Le type 1, qui englobe les accidents de types cutanés et osseux.
  • Le type 2, qui englobe les accidents sur le système nerveux, les troubles respiratoires et l’oreille interne.

La surpression pulmonaire et l’un des accidents les plus graves qui puissent survenir en plongée sous-marine. Elle peut prendre plusieurs formes :

La différence étant faite c'est quoi la maladie de décompression (MDD)

Retour aux sources…

L’air est composé de 71% d’azote, 21% d’oxygène et de 1% d’autres gaz, chaque gaz contenu dans l’air a une pression partielle spécifique (Loi de Dalton), mais la pression combinée des gaz dans notre corps doit toujours rester en équilibre (Loi de Henry).

78% Azote / 21% Oxygène / 1% autre gaz

Ce qui veut dire sans être technique que votre corps est saturé de gaz à l’altitude ou vous vous trouvez.

Le gazage

Quand nous descendons en altitude la pression atmosphérique augmente et le volume des gaz diminue, notre corps étant soumis à une nouvelle pression plus importante il doit revenir à l’équilibre, il va donc stocker dans les tissus les gaz manquants pour obtenir à nouveau l’équilibre. 

Pour égaliser les pressions notre corps dissous les gaz que nous respirons et les stocke dans nos tissus. 

 

Ce processus s’appelle le gazage

Le dégazage

Si vous montez en altitude la pression atmosphérique diminue et par conséquent le volume des gaz augmente, étant donné que la pression diminue votre corps est incapable de contenir la même quantité de gaz, il doit donc en libérer et vos tissus sont à ce stade sursaturés. Pour revenir à l’équilibre notre corps doit libérer les gaz en surplus et cette action s’effectue lors de la respiration. 

Ce processus s’appelle le dégazage

Que faut'il retenir de tout ça ?

Ce qu’il faut retenir c’est que si nous remontons trop vite lors d’une plongée (chute de la pression trop rapide), les mécanismes naturels de dégazage sont surchargés et ne peuvent pas effectuer le dégazage au travers de la respiration, dès lors les gaz dissous dans notre corps forment des bulles piégées dans les tissus ce qui peut finalement causer un accident de décompression et des dégâts parfois irréversibles.

Les principaux facteurs augmentant les risques d'un accident de décompression (ADD)

Maintenant que nous sommes un peu plus au clair avec le comportement des gaz et le risque d’un accident de décompression entrons dans le vif du sujet et étudions les principaux facteurs augmentant les risques d’un accident de décompression sur lesquels nous pouvons tous agir en tant que plongeurs.

Les principaux facteurs personnels qui augmentent le risque d’accident de décompression varient d’un plongeur à l’autre mais également d’un jour à l’autre.

Ces facteurs dépendent de : 

  • La déshydratation affecte la micro-circulation et donc le dégazage de l’azote après la plongée.
    Inutile de boire deux litres d’eau avant la plongée c’est dans la durée qu’il faut s’hydrater pas cinq minutes avant.  
  • La forme physique.
  • L’âge (en particulier pour les plongeurs de plus de 50 ans)
  • La fatigue (mauvaise semaine, pas le moral alors ne plongez pas).
  • L’exposition à l’eau froide (<20° Celcius) entraîne la fermeture des vaisseaux sanguins aux extrémités du corps, votre corps essaie par tout les moyens de maintenir la température centrale du corps en priorité.
  • Une activité physique juste avant la plongée augmente la création de cellules sanguines transportant les gaz..
  • Faire un effort durant la plongée apportera par le sang de l’azote supplémentaire aux tissus musculaires.
  • Les exercice post-plongée peuvent provoquer une hémorragie des vaisseaux sanguins.
  • Les douches, les bains chauds et les bains de soleil peuvent tous augmenter la température de la peau et réduire la capacité de la peau à expulser l’azote. 
  • Un équipement trop serré peut causer une douleur et générer un accident de décompression car l’azote c’est accumulé autour de l’articulation du membre pincé.
  • Un foramen ovale (PFO).

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Christian

En tant que passionné de plongée en eaux fraîches, je suis habitué à défier des températures glaciales qui oscillent autour de 5 à 10 degrés Celsius, que ce soit à une profondeur de 1 mètre en hiver ou de 30 mètres en été. Pour relever ce défi, j'utilise généralement un équipement étanche qui me permet de rester au sec et de ne pas subir les effets du froid. Mais même avec cette protection, il n'est pas rare que je ressente des frissons jusqu'à la moelle ! Alors, si vous êtes prêts à affronter les conditions les plus difficiles pour vivre des moments intenses et inoubliables, rejoignez-nous pour une plongée unique en son genre !

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